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Nuit noire de l'âme : le burn out puissance mille

La nuit noire de l'âme


Cet article est rédigé sur la base d'une interview réalisée sur notre antenne avec Marie Lise Labonté, précurseur sur le sujet, psychothérapeute, formatrice et praticienne de la Méthode de libération des cuirasses avec de nombreux ouvrages à son actif depuis 1984 (le dernier en date Traverser la nuit noire de l'âme paru en 2022).

 

Traverser la nuit noire de l'âme Marie Lise Labonté


Que signifie “ la nuit noire de l'âme” ?

Peu de livres évoquent cette notion de nuit noire de l'âme, même si certains youtubeurs en réutilisant les termes et notions du livre de Marie Lise Labonté, ont permis la vulgarisation de cette réalité.

Définir ce rite initiatique de passage - dont témoignent certains mystiques tels Sainte Thérèse d’Avila, Jean de La Croix, Mère Teresa - consiste à résumer une réelle initiation au cours de laquelle il y a une perte totale de contrôle de l'égo.

Burn out et nuit noire de l'âme

Cette perte peut intervenir petit à petit suite à des symptômes de burn-out (épuisement), de détresse, de perceptions différentes du sens de sa vie ; ou bien violemment par le biais de la perte d’un être cher, d'une rupture amoureuse, d'une perte d’emploi, de traumatismes accidentels.

Ces changements marquent alors profondément la personnalité. Parfois il s’agit d’une traversée du désert, qui s’opère au cours d’un changement profond mais pas forcément phénoménal. Dans tous ces cas, il s’agit de pertes ou de deuils à expérimenter en profondeur. Certains événements très violents et soudains entraînent l’individu dans la nuit noire de l'âme à travers une chute rapide, intégrale et totale. Un accompagnement est nécessaire : psychothérapeute, amis et/ou une personne ayant elle-même traversé cette épreuve. 

 Traversée du désert et nuit noire de l'âme

Quelle peut être la durée de ce phénomène ? Quels en sont les signes annonciateurs ?

On ne peut pas aller contre le courant de la vie, il est donc difficile de donner un laps de temps. Une chose est sure : c’est un processus qui s’accélère avec le lâcher-prise.

Il peut y avoir des symptômes physiques d'étourdissement, des sensations de pertes d'énergie dus à la résistance au lâcher-prise. Accepter de mourir et lâcher-prise total s’imposent. Des sensations de deuil - petit ou grand - de mort psychique, émotionnelle avec sensations intérieures de dépouillement : « ce qui me tenait debout avant, même avec des béquilles, n’existe plus » sont des signes annonciateurs, l’acceptation totale de la situation sans résistance est alors essentielle pour traverser le chemin.

On peut chercher à écourter l’expérience en se plongeant dans des systèmes de croyances spirituelles qui semblent aider. Cependant, ces croyances, ces constructions ne sont pas solides, car la vraie construction ne peut venir que de l’intérieur.

 

La foi sauvage différente de la foi religieuse

La foi sauvage - expérience des mystiques - sur le fait d'être en vie plutôt que mort, cela vient des profondeurs de l'être, alors que la foi religieuse est construite sur des croyances, des constructions spirituelles.

« Derrière la peur de mourir se cache la peur de vivre »

Cette citation de Krishnamurti reprise par Marie Lise Labonté, nous invite à traverser et à vivre nos peurs, à les aimer pour les transmuter car seul l’amour transforme à apprendre à voir la lumière dans le noir.

« La morsure du serpent de vie »

Cette expression nous enseigne que la vie nous mord pour nous réveiller. Cela fait souvent longtemps que l’on dort quand on entre dans la nuit noire de l'âme ; ces épreuves, ces chocs vont alors nous réveiller puissamment. Ici, le serpent est le symbole de l'énergie vitale, de la vie.

 
Nuit noire de l'âme un labyrinthe sans fin

Forces d’instinct et d’intention : nos seuls guides pour cette traversée

Dans nos sociétés l’instinct est domestiqué. Nous avons pourtant besoin de l’instinct animal en nous pour guider nos pas. Et de nos capacités d’intuition aussi. Ce serait un éventuel faux pas que de rechercher la part divine sans vivre la traversée de la nuit noire de l'âme. Il faut intégrer, digérer, ressentir la souffrance. Épouser son ombre - accepter les parties de soi refoulées, refusées - jusqu’au fin fond de soi dans des dimensions profondes.

 

Le retour au monde après la traversée avec un égo transparent

La vie continue et le monde autour de soi a changé pendant la traversée de la nuit noire de l'âme. Et quel nettoyage en soi ! Beaucoup de mystiques, pendant la durée de l'épreuve, n’ont plus ressenti leur connexion avec le divin et sont devenus plus “matériels”. Ainsi, par exemple, Sainte Thérèse d’Avila a fait construire des cloîtres à travers le monde entier.

Si, pendant la nuit noire de l'âme on ressent toujours des émotions, on expérimente surtout un réel changement vibratoire, un changement cellulaire dans lequel le corps physique est impliqué. Le rayonnement qui se dégage des gens qui ont vécu cette traversée sombre est perceptible par leur entourage.

Le fait d'être sur “sa voie”, sur son chemin de réalisation transpire en nous et autour de nous. L'égo devient transparent. Notre personnalité constitue un filtre vers le monde extérieur. Ce filtre peut devenir très contracté, très tendu et enfermer l'égo sur lui-même. Les épreuves fissurent les carapaces, le gros égo, la grande illusion de tout contrôler. Après la nuit noire de l'âme, le filtre entre l'âme et le monde extérieur devient fluide, et peut respirer du monde intérieur vers le monde extérieur et vice versa. L'être devient alors plus authentique, plus simple. Il a plus d'énergie vitale, plus de lumière. Notre planète aussi traverse sa nuit noire de l'âme et nous demande une souplesse d’adaptation et une fluidité nouvelle.

La vie est un cycle avec des moments d'évolution, de fluidité - cycle solaire - et des moments d’arrêt, de régénération, d'écoute de soi - cycle lunaire. Comprendre ces cycles permet de vivre le passage de la nuit noire, qui est une naissance, une expulsion vers une nouvelle vie intérieure et extérieure.





1 commentaire

  • Dorothée

    Merci pour ce texte très précis de ce processus. Je viens de le vivre durant l’année dernière.Le plus déstabilisant est la perte de tous les repères, vivre un deuil même si aucune raison n’est lié, cette impression de perdre son corps également. Ce qui ma aidée c’est de garder à l’esprit que c’était un passage. Aujourd’hui je me sens tellement différente.

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