Le célèbre adage "les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus" n'a pas pris une ride, bien au contraire il s'est renforcé. Aujourd'hui, entre les deux rives, un fossé politique, communautaire, idéologique, social, spirituel et religieux s'est creusé. Ces strates, inondées par le venin de la division et de l’adversité, mettent sans cesse en opposition l’homme et la femme, deux polarités pourtant intrinsèquement complémentaires à la vie.
Cette dualité incessante a fini par atteindre le noyau de la famille ainsi que l’adolescent en quête d’identité propre. L'homme et la femme se retrouvent désormais au cœur d'une cible stratégique, d'un fer de lance, d'un cheval de Troie inséminé par ceux qui souhaitent une guerre permanente.
La scission homme-femme : preuve de la décadence de notre société ?
Lulumineuse, actrice importante au sein des milieux spirituels, nous livre son point de vue sur cette scission largement subventionnée. "Plus on s'approche d'une nouvelle aube et d'une renaissance ; plus on s'éloigne de la lumière". Les empires ne s'effondrent pas par enchantement, c'est parce qu'ils se sont éloignés du moteur source qui les a fait naître. Elle cite l'exemple de l'Atlantide, créée par de grands êtres et devenue un symbole mythologique de l'Âge d'Or. Mais sa lente et progressive décadence a conduit à des dérives semblables dans nos sociétés.
Entre le célibat de longue durée, les relations à distance voire même virtuelles et les applications de rencontre censées favoriser le rapprochement, le fossé entre l’homme et la femme ne cesse de s’élargir souvent par manque de compréhension. Lulumineuse affirme qu’il sera difficile de trouver sa paire, tant que nous n’avons pas trouvé en soi son/sa meilleur(e) ami(e). Nous recherchons souvent à l’extérieur ce que nous possédons en nous-même.
Partout dans le monde, les signes de ce déclin est visible. En Asie, par exemple, la difficulté à entrer en contact avec l’autre a totalement figé les rapports dans une froideur paralysante. Leur dévotion au travail est telle qu’ils sont devenus des objets, déconnectés de la nature et par conséquent, incapable d’agir et d’établir naturellement des rapports humains. La sensibilité est connotée péjorativement et assimilée à de la sensiblerie.
Au Japon, des maisons particulières ouvrent leur porte et des femmes proposent des forfaits de câlins, en toute amitié. Ce phénomène démontre la solitude extrême dans lequel l'humain est plongé, et son grand besoin d’amour et d'affection inassouvi.
Aujourd’hui, la France est reconnue le 1er consommateur mondial d’anxiolytiques et d’antidépresseurs. Malgré tout, le taux de suicides élevé semble corrélé au manque d'amour et de compassion qui a envahi notre société ces dernières années.
En parallèle, de nombreux cercles de femmes et d’hommes ont éclos. Devenues aujourd’hui un effet de mode, ces rencontres permettent de se regrouper exclusivement entre pair et offrent une expression libre. Le besoin de se regrouper entre personnes du même sexe est évident, chaque groupe ressentant une meilleure compréhension et harmonie au sein de son propre cercle. Le clivage continue de se renforcer..
Opposés mais complémentaires
Selon Lulumineuse, la dimension sacrée de l’homme et de la femme ne peut être niée et doit être retrouvée. Se reconnecter à l’expression même du divin et de son pouvoir créateur. Ces distinctions sont à préserver car elles représentent les germes de la vie. L’incarnation d’une âme sur Terre ne peut se faire sans une individualisation de l’être. Cette individualisation apparaît par la différenciation de ces deux polarités, également appelées polarités du Yin et du Yang.
Le Yin ou énergie féminine est reliée à la lune. Ainsi, la femme est capable de recevoir nombre d’émotions, ressentis et pensées créatrices, souvent imperceptibles. Son intuition féminine la guide pour déployer sa lumière bienveillante et nourrissante. Dotée d’une grande adaptabilité, elle est la gardienne du foyer et de son harmonie générale.
Le Yang ou énergie masculine, plutôt solaire, est celui qui va s’intégrer dans la matière et permettre la matérialisation de la création dans son espace. La mise en action nécessite une force de mouvement, une impulsion. Toute réalisation ayant pour seul but son évolution permanente. Sa capacité à porter attention, il assure la protection du foyer et de sa stabilité.
Chaque polarité apportant son lot de qualités, la relation homme-femme devrait être travaillée en tant que complémentarité et non dualité : la femme reçoit et l’homme transmet. Nous pourrions faire l’analogie du jour et de la nuit, l’un sans l’autre ne peut exister.
Déconstruction masculine : rééquilibrage ou émasculation ?
Actuellement, nous constatons une déconstruction masculine. Au-delà du mythe du rôle de chasseur-cueilleur, l’homme subit de nombreuses pressions sociales. La société lui a incombé le devoir d’apporter l’argent et la nourriture au foyer.Pourtant, l’émergence du féminisme et de la femme libre à la recherche de sa toute-puissance, de la procréation médicalement assistée, du phénomène de « faire un enfant toute seule » couplé à l’infantilisation des parents, a enlevé aux hommes ce rôle de mari et de père aimant. La vasectomie devient presque une norme et le retrait, voire le meurtre, du père un dogme. L’homme, sous-entendu inutile à la société, se voit exclu dans les processus de carrière, de procréation et d’éducation d’un enfant.
Aujourd’hui, l’homme connaît de plus en plus de difficultés à explorer son rôle masculin, et à retrouver l’amour de son épouse. Cela peut conduire à des hommes-enfants qui recherchent l’amour inconditionnel. Ou bien à des hommes intégrant le mouvement MGTOW « Men Going Their Own Way » dont les revendications principales concernent l’indépendance des hommes, l’émancipation de l’influence féministe et la limitation avec le contact féminin.
Ces nouveaux phénomènes peuvent être considérés comme une avancée et une ouverture d’esprit. Mais selon Lulumineuse, il n’est rien d’autre que l’œuvre des ténèbres, la fausse lumière. C'est seulement dans certains pays que cette déconstruction émerge avec pour but premier, le contrôle des hommes. Pour autant, ce phénomène n’aura d’impact que sur ceux qui se laissent encore influencer par l’extérieur et ses voix dissonantes.
L'identité de genre : un sujet polémique
Aujourd'hui, le débat autour de l'identité de genre est omniprésent et génère de vifs échanges. Ce débat ne serait que le reflet d’une tentative d’identification à l’image extérieure de soi.Au fur et à mesure du temps, la société a changé de visage et ses principes et valeurs ont été secoué. La crise sociale s’est installée et s’est répercutée sur l’identité propre. Certaines personnes ne se retrouvent plus – voire pas – dans l’image que renvoie cette société. En découle une crise identitaire et la création de nouveaux personnages, notamment en usant de chirurgie esthétique. Beaucoup demandent à ce que ce personnage soit reconnu et respecté, c’est une façon d’affirmer leur êtreté. Pour Lulumineuse, ce ne sont en réalité que des cris de désespoir intense, des appels à l'aide inconscients de leur propre lumière intérieure qui ne demande qu’à exister et s’exprimer. Illusion totale donc. Elle conseille notamment de ne pas rechercher une baguette magique extérieure, mais plutôt de revenir à l’intérieur de soi et à son mal-être pour retrouver son propre chemin.
La douleur ressentie par ces personnes dites en transition de genre peut s’expliquer de cette manière : l’être suprême se manifeste sur Terre pour expérimenter et certaines épreuves plus ou moins douloureuses, sont nécessaires à vivre pour les transmuter. Durant l’incarnation, l’âme se débat, souffre et tente de surmonter les difficultés. Lulumineuse rappelle que nous ne sommes pas nos créations, nos émotions ou notre personnalité, ni notre corps mental. Nous sommes ce que nous sommes, soit un courant de vie. Une impulsion, une énergie, la création du divin, somme toute non genrée et possédant les deux polarités, masculins et féminins. L’être doit d’abord s’individualiser en revêtant plusieurs corps énergétiques. A cette étape de la Vie, la question de genre biologique dit féminin ou masculin n’existe pas. La différenciation n’apparaît qu’au moment de l’incarnation physique, lorsque l’être choisit son support : le corps physique humain. Toutes ces densités, traversées durant l’incarnation, nous permettent de vibrer l’expérience terrestre.
Voilà comment l’amalgame entre le genre biologique et l’identité est fait. Cependant, Lulumineuse ajoute que la transcendance des polarités, également appelée androgénie originelle, est un stade très avancé du cheminement spirituel.
L'éducation sexuelle : où est l'amour ?
Dans nos programmes scolaires, l'éducation sexuelle est mise en avant, mais où est l'éducation sentimentale ? Où est l'amour ? Lulumineuse souligne que la sexualité était autrefois réservée à un acte d'engagement, protégeant ainsi les individus. Aujourd’hui, cette notion d'intimité et d'engagement est balayée au profit de pratiques sexuelles, nous ramenant au niveau de l'animal et nous éloignant de notre humanité.Lulumineuse rappelle que l’amour est la matière première de la flamme sacrée qui nous anime et est totalement différent du sentiment que quelqu’un peut nous apporter. Nous sommes l’émanation d’un prisme de lumière divisé en une multitude de flammes. Lorsque nous avons la sensation d’avoir déjà rencontré quelqu’un ou bien de connaître par cœur cette personne, c’est notre flamme intérieure qui reconnaît la flamme de l’autre comme étant complémentaire. Ces deux flammes appartenant au même prisme de l’amour. Si notre flamme intérieure n’est pas reconnue, alors nous nous tournons vers l’extérieur. Et nous partons à la recherche de notre âme-sœur ou flamme jumelle qui viendra compléter ce vide en nous.
L’amour commence donc par la reconnaissance de cette flamme sacrée et par l’amour de soi et conduit à ce que Lulumineuse appelle le graal alchimique. Cette faculté de se mettre en position de recevoir et d’être inspiré par les énergies spécifiques de notre partie complémentaire. Cette inspiration de Dieu vient nourrir et remplir ce graal. Ainsi, nous sommes en capacité de transcender toutes nos densités revêtues lors de notre incarnation et de fonctionner selon la loi d’affinité. Son courant d’attraction nous permet d’attirer un être par un échange vibratoire. Selon la fréquence, les relations peuvent nous conduire au meilleur de nous-même ou bien être toxiques.
La reconnaissance de l’autre et de son être individualité conduit à un acte d’engagement par le corps, l’esprit et l’âme. L’expression du divin et de son pouvoir créateur peut ainsi se déployer par l’union sacrée entre deux êtres. La force sexuelle permettant d’assurer la création divine par l’accueil d’une nouvelle âme.
Ce don de la vie est rudement mis à mal notamment avec la contraception marginalisée qui permet d’assouvir un plaisir purement physique et égoïste. Mais également l’usage accru de pornographie déstructurant la notion d’engagement dans le couple et bloquant la force sexuelle, dite de créativité dans les deux premiers chakras. Cette déperdition d’énergie sert les addictions et envies primaires du corps astral et empêche la montée de la créativité à un niveau transcendantal, spirituel.
Ceci n’est autre que le résultat de l’énorme crise identitaire et d’amour que nous vivons. L’inversion totale des valeurs se poursuit à chaque nouvelle génération à travers les médias et autres. Les personnalités sont exacerbées, la sexualité est jetée en pâture et à outrance, nous assistons à des pratiques sexuelles totalement débridées. L’acte d’engagement du corps, de l’esprit et de l’âme avant l’acte sexuel permettait la protection de l’intimité et des individus. L’éducation sexuelle a fait voler cela en éclat.
Un ordre naturel à retrouver
Notre travail, aujourd'hui, est de reconnaître et de rééquilibrer nos polarités intérieures. Par ailleurs, Lulumineuse a pu constater que dans une grande partie du monde, cette déconstruction des rôles de l'homme et de la femme, n'existe pas. Les polarités sont préservées et maintenues dans l'ordre cosmique naturel.Dans certaines civilisations, le rôle d’éduquant est clairement défini pour chacun. Post-natalité, la femme s’occupe davantage de l’enfant pour lui apporter tout le soin et la douceur qu’il nécessite. Grâce à ses qualités de terre-mère nourricière, la construction de l’enfant est assurée tant physiologiquement que physiquement. Puis, aux alentours des 5-6 ans, l’homme accompagne l’enfant dans la progression de son identité propre et à son intégration dans la vie sociétale. L’énergie masculine étant indispensable pour l’interaction avec le monde extérieur et la réalisation de soi.
La polarité homme-femme est une réalité complexe et multiforme. La reconnaissance de l’autre en tant qu’être et la reconnaissance de ses particularités, attributions et fonctionnements, qui sont propres à chaque polarité, et qui sont indispensables. C'est un travail intérieur de chaque individu, qui doit se défaire de ses masques et de ses personnalités pour retrouver son véritable moi et se délester d’un ego emprisonnant.
Lulumineuse invite chacun à chercher en lui-même, à suivre sa voix intérieure et non les voix dissonantes qui nous disent ce que nous devons faire, penser ou être. Un véritable discernement doit être développé.
En conclusion, une tâche ardue mais nécessaire pour que la société puisse avancer vers une meilleure compréhension et un respect mutuel des polarités masculines et féminines. Lorsque ces visions se complètent, une mise en lumière du visible et du non-visible se produit.
AL
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